Publié dans Editorial

Porte de sortie !

Publié le mercredi, 16 avril 2025

Roland Kobia, l’ambassadeur de l’Union européenne, propose une issue pour Madagasikara. Prise de court dans le tourbillon complexe de la situation économique mondiale à cause de la décision du nouveau maître, de retour, à la Maison-Blanche, Donald Trump, la Grande île cherche l’issue de ... secours. Les mesures brutales et unilatérales de l’imprévisible Président de la première puissance mondiale chamboulent le monde, petits et grands.

Roland Kobia, le chef de mission diplomatique de la Délégation européenne en poste à Antananarivo, témoin de visu sur place de la tourmente du Gouvernement malagasy face à la nouvelle ou à la mauvaise donne qui s’impose, soumet à l’Etat malagasy une porte de sortie à savoir le marché européen. A noter que les mesures de rétorsion décrétées par le locataire de la Maison-Blanche ne frappent pas uniquement Madagasikara, elles touchent nombre de pays notamment  africains, des pays du continent bénéficiaires de l’AGOA. En effet, par le biais de l’ « African growth opportunity act », une loi adoptée par le Congrès américain en 2000 et promulguée par le 42 ème  Président des USA Bill Clinton, les droits d’importation aux milliers de produits en provenance des pays d’Afrique subsahariens dont Madagasikara ont été abolis. La Grande île se préparait comme bien d’autres pays à renouveler le nouveau mandat de l’AGOA qui devra expirer en 2026. Le sort en a voulu autrement !

En bon ambassadeur de son pays sinon l’Union européenne (UE) qui se respecte, Roland Kobia offre une opportunité au pays auquel il est accrédité mais également pour le pays ou l’Institution qui l’accrédite. En fait, il ne crée pas de toutes pièces la « porte de secours », il ne fait qu’acter la mise en œuvre du cadre qui existe déjà mais certains pays semblent … oublier ou mettre à côté.

Par l’Accord Samoa, un traité international signé par l’Union européenne et les Pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) le 15 novembre 2023, l’UE et les ACP s’engagent mutuellement à fructifier des thèmes tels que le développement, la croissance ainsi que les droits de l’homme, la paix et la sécurité. A rappeler que la Grande île a ratifié de l’Accord Samoa en 2024. Et ledit Accord prend le relais de l’Accord de Cotonou qui a débuté en 2000. En outre, l’Accord Samoa s’érige en cadre général dans lequel s’inscrivent les relations mutuellement, win – win,  entre  les deux contractants.

Ainsi donc, c’est dans ce cadre global bien définit que l’offre de l’UE, à travers son représentant diplomatique, s’inscrit. Roland Kobia, dans une interview accordée à un quotidien de la place, a étalé de long en large les tenants de cette nouvelle orientation commerciale des produits phares de Madagasikara. Il y a toujours des critères à respecter. En tout cas, Roland Kobia rassure que l’UE est un marché à prendre.

Il appartient désormais aux décideurs du pays de prendre les dispositions qui conviennent. Vu l’urgence de la situation, il ne faut pas traîner et savoir saisir la balle au bond. Le plus important consiste à engager sans trop tarder les négociations nécessaires entre techniciens dans un premier temps. A chacun de défendre légitimement son intérêt. Evidemment, des intérêts réciproques !

SAMOA  peut bien prendre le relais de l’AGOA !

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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